Architecture Durable 🏠Tout savoir pour le mettre en place
L’architecture durable vise à réduire l’impact environnemental d’un bâtiment tout en mettant tout en œuvre pour favoriser le bien-être de ses occupants et riverains. Elle implique de faire des choix de techniques, des méthodes de gestion, de matériaux et d’organisation des fonctions et espaces pour maîtriser la consommation énergétique du bâtiment et l’aménagement du cadre de vie. Ces choix sont plus coûteux que dans l’architecture classique mais ils permettent de réaliser des économies qui les rentabilisent sur le long terme. De plus des subventions et défiscalisations permettent de financer plus facilement les BBC.
L’architecture durable et la maîtrise de la consommation énergétique des bâtiments
L’enjeu majeur de l’architecture durable est la maîtrise de la consommation énergétique des bâtiments en minimisant les pertes d’énergie, réduisant les besoins et en produisant de l’énergie.
• L’isolation thermique des bâtiments
La meilleure façon de réduire les pertes d’énergie et d’optimiser l’isolation thermique des bâtiments. C’est la base de la construction durable. Elle permet de réduire la perte de chaleur en hiver et de garder le bâtiment plus frais en été. Elle permet ainsi de diminuer les besoins en chauffage et en climatisation. Il faut pour cela utiliser les bons matériaux pour l’isolation (laine de verre, chanvre, laine de roche, lin, liège, etc.) et les parements (bois), installer des fenêtres double ou triple vitrage et équiper le bâtiment d’un bon système de ventilation. Des persiennes ou brise-soleils peuvent également limiter la chaleur générée par le soleil en été.
D’autres facteurs ont une influence sur la consommation énergétique des bâtiments comme leur forme ou leur orientation.
• L’orientation des bâtiments
Au moment de faire les plans du futur bâtiment, il faut prendre en compte les caractéristiques du terrain à construire, exposition au vent, ensoleillement, présence d’arbres. En effet, intégrer ses éléments dans la conception du bâtiment va permettre de maximiser les apports en énergie naturelle et de réduire les pertes.
• La forme des bâtiments
Dans l’architecture durable, on privilégie les bâtiments compacts, moins sujets aux déperditions de chaleur que les bâtiments étendus.
La gestion de l’eau, de l’air et des déchets
L’évacuation des déchets et des eaux usées entraine une perte d’énergie. Celle-ci peut être récupérée et réinjectée dans le bâtiment grâce à une pompe à chaleur. Les pompes à chaleur peuvent également être géothermiques et récupérer la chaleur du sol. Le tri sélectif, le compostage, la méthanisation sont aussi des pistes intéressantes puisqu’elles permettent de transformer les déchets en matière organique, en fertilisant ou en gaz naturels, tout comme les systèmes de récupération d’eaux de pluie permettant de réduire la consommation d’eau potable.
• La production d’énergie
L’installation de panneaux photovoltaïques sur les toits des bâtiments et de chauffe-eaux solaires permet à ces derniers de produire de l’électricité et de l’eau chaude. Il faut alors veiller à optimiser l’inclinaison du toit lors de la construction. En revanche, les éoliennes domestiques ont un faible rendement. Grâce à ces équipements, le bâtiment peut arriver à l’équilibre énergétique, voire de devenir un bâtiment à énergie positive, qui produit plus d’énergie qu’il en consomme.
• La végétalisation
Planter des arbres sur le terrain constructible permet à la fois de réguler l’ensoleillement en servant d’isolant naturel contre la chaleur mais aussi le froid et d’améliorer la qualité de l’air grâce à la photosynthèse naturelle. Arbres persistants ou feuillus, le choix des plantations dépendra du climat et de l’orientation de la construction.
La règlementation thermique RT 2020
Entrée en vigueur en 2021, la RT 2020 a remplacé la RT 2012. Elle règlemente et encadre la construction des bâtiments neufs, notamment en termes de consommation et de production d’énergie.
Désormais, toute nouvelle construction se doit d’être un bâtiment à énergie positive, c'est-à -dire qu’il produit plus d’énergie qu’il en consomme, ou une maison passive, soit qui dépense un minimum d’énergie et recycle sa production.
Les architectes spécialisés dans la construction neuve, constructeurs et concepteurs de bâtiments étudient les nouveaux matériaux qui permettent d’économiser de l’énergie et toutes les techniques d’isolation, de systèmes thermiques et d’apports naturels en chaleur et luminosité qui réduisent la consommation énergétique.
• Les matériaux propres
Dans l’architecture durable, le choix des matériaux est un élément essentiel. Il faut se tourner vers des matériaux qui ne nécessitent que peu d’énergie grise pour leur production et dont l’impact est positif ou neutre.
On favorise l’utilisation de matériaux durables comme le bois, la pierre, la terre cuite ou les produits végétaux pour l’ossature, les parements et l’isolation et on élimine au maximum tout recours à des matériaux toxiques ou à composés organiques volatiles.
• Le recyclage des bâtiments existants
Plutôt que de démolir un bâtiment existant pour reconstruire entièrement à neuf, l’architecte durable va privilégier le réaménagement et la rénovation. Dans l’architecture durable, la notion de recyclage est importante. Ainsi, on préfèrera opter pour des rénovations, même lourdes, ou des extensions qui permettent des économies d’énergie et de matériaux et qui limitent les émissions polluantes.
L’architecture durable s’inscrit dans l’urbanisme durable qui visent à intégrer le bâtiment durable dans une zone déjà urbanisée au tissu social varié, déjà équipée en infrastructures permettant la mobilité douce (transports propres et peu polluants).