Rencontre avec Olivier TORRES de l’agence Olivier TORRES Photographie

Quel a été votre parcours professionnel pour arriver à votre métier aujourd’hui ?

Pendant 30 ans, j'ai occupé des postes de Direction Marketing Produit au sein de startup, d'ETI ou de grands groupes français.

J'ai décidé, à 59 ans, 2 choses importantes : réaliser un projet entrepreneurial et faire de ma passion, la photo, mon activité à temps plein.

Pourquoi avoir choisi ce métier, qu’est-ce qui fait que vous aimez votre métier ?

De formation d’ingénieur, c'est d'abord l'objet technique qui m'a passionné. L'optique a qualitativement moins évolué que les boîtiers. Les derniers boîtiers mirrorless sont un concentré de technologies incroyables.

Cependant, j’ai aussi vite compris que le matériel ne peut pas révéler son potentiel si l'utilisateur derrière, le viseur, ne maîtrise pas parfaitement la lumière et la manière dont on va l'utiliser, pour obtenir la photo attendue.

Même après 15 ans de pratique intensive, cela reste un challenge à chaque shooting, qui renouvelle le plaisir d'obtenir une photo dont on est fier.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre métier ?

Beaucoup d'archétypes faussent la réalité du métier de photographe. D'un côté les gens qui pensent que les photographes sont des aventuriers qui parcours le monde, des esthètes qui magnifient les créations des plus grands couturiers, des opportunistes qui volent des photos à des stars en mal d'intimité, autant d'activités qui relèvent du fantasme et ne font donc pas partie de la vie réelle du citoyens lambda.

Trouver des clients (mais comme partout) et surtout légitimer ses tarifs de prestations est le challenge le plus important.

Pour vous, quel est le rôle principal d’un photographe ?

Je distinguerais deux profils de photographes.

Ceux pour lesquels il y a une intention artistique, un acte de création et un moyen d'expression personnelle. Le but est alors de partager sa sensibilité basée sur des partis pris esthétiques forts, sans réelle motivation à rendre le reflet exact de la "réalité".

Puis, il y a ceux dont je me revendique, qui doivent magnifier un sujet pour en accroître le pouvoir d'attraction : un paysage, un visage, un lieu, un produit … La créativité du photographe ne s'exprime pas par rapport à ses motivations personnelles, mais par la mise en relief des singularités qui font la valeur du sujet. 

À votre avis, quelle qualité ou quel talent doit-on avoir particulièrement pour exercer votre métier ?

Pour mon activité de photographe d'architecture, de design et d'immobilier, le talent réside avant tout dans l'intuition du cadrage de la photo. Le cadrage est à la fois très codifié par des règles et gabarits à respecter mais aussi, pour qu'il soit réussi, par le courage du photographe à s'en écarter pour rester fidèle à son intuition.

Il faut également un solide bagage technique pour maîtriser les logiciels de post-production, qui comptent pour beaucoup dans le rendu final de la photo.

En quoi consiste votre métier ?

Les professionnels de la construction, de la vente, de la rénovation et de la décoration d'intérieur font appel à moi pour valoriser le résultat de leurs propres prestations. Souvent (sauf pour la vente), en faisant un shooting avant, pendant et après, pour se rendre compte de la valeur ajoutée de leur prestation.

Pour la vente, mes photos immobilières doivent permettre de générer le maximum de visites de potentiels acheteurs. Pour cela, le bien doit être présenté sous son meilleur jour, mais sans artifices que le potentiel acheteur ne retrouverait pas lors de sa visite.

Qu’est-ce qui vous motive le plus dans votre métier ? 

D'abord, le fait que tous mes clients m'aient fait à nouveau confiance après un premier projet. C'est une grande satisfaction d'avoir une preuve indéniable que j'ai répondu, avec professionnalisme, aux attentes de mes clients.

Pour quel projet avez-vous le plus de souvenirs ?

Pour le compte d'une entreprise du bâtiment, j'ai photographié un appartement, qui avait entièrement brûlé, avant une rénovation complète. C'est saisissant et on ne sort pas tout à fait intacte de ce type de shooting car il est impossible de ne pas imaginer le drame humain qui s'est joué ce jour-là.

La rénovation effacera ce drame, mais les photos en resteront la mémoire.

Quelle est votre ville préférée ?

Celle que je connais le mieux : Paris.

J'ai dû photographier 2 000 fois la Conciergerie et l'église Saint Eustache.

Mais New-York au mois d'avril, c'est aussi très cool.

Si vous deviez faire un autoportrait, à quoi ressemblerait-il ?

Curieux, exigeant, sincère, emphatique, ponctué d'une dose d'humour et d'autodérision qui m'obligent à rajouter : pas toujours aussi combatif que souhaité, plus susceptible que nécessaire et plus gourmand que de raison ...

Où trouvez-vous votre inspiration ?

Chez les photographes plus talentueux que moi et par chance ils sont nombreux.

Comment définissez-vous la relation entre un photographe et son client ?

J'espère que le lien est un peu plus que de la relation client fournisseur. L'image est un média très puissant, dans lequel l'affecte compte pour beaucoup. Pour ma part, j'ai de la considération pour mes clients. J'espère que de leur côté, il y a de la reconnaissance pour mon travail.

Votre application mobile préférée en ce moment ?

Flipboard. un agrégateur de News qui vous produit un journal en ligne en fonction de vos points d'intérêt.

Je le consulte chaque matin 30 min en prenant mon petit déjeuner (je vous ai dit que j'étais gourmand?).

Un petit message que vous souhaitez envoyer à vos futurs clients ? 

On ne se souvient que de ce qui a provoqué une émotion. Faites confiance à un photographe professionnel qui fait son travail avec amour.

Contactez dès maintenant Olivier Torres et donnez vie à votre projet de photographie ! 

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