Conseils pour la gestion et la protection de vos images numériques
Aujourd’hui, il est impossible de se passer d’internet quand on est photographe professionnel pour faire connaître son travail. Malheureusement, c’est aussi utopiste de penser qu’on échappera au vol de ses images. Il n’est pas rare de retrouver une de ses photos sur un site à but non commercial sans avoir été crédité, ou sur des contenus commerciaux sans avoir été rémunéré. Comment protéger au mieux ses images numériques ? Il existe une panoplie de mesures à mettre en place pour se prémunir contre le vol de photos.
Vol d’images numériques : les précautions à prendre au moment de mettre ses photos en ligne
Dimensions et résolution
Plus vos photos seront grandes et plus leur définition sera haute, plus elles seront susceptibles d’être utilisées. Ainsi, ne publiez pas de photos en haute résolution. En plus, même si la 4K se démocratise, dans la mesure où la plupart des écrans ont une résolution limitée. En ne proposant pas de ficher en HD, vous vous protégez du vol de photo pour l’impression. Il est inutile de publier des photos de plus de 2000 pixels de long ou de haut et qui pèsent plus de 2 mégas. Pour diminuer le poids de vos photos, vous pouvez influer sur la compression de vos fichiers JPG au moment de leur export sur Photoshop.
Le filigrane
Une technique pour protéger vos photos est d’apposer un filigrane avec Photoshop ou Lightroom, qui vous permet de signer vos photos ou d’y apposer votre logo. Si cela peut apparaître comme peu esthétique et qu’il suffit simplement de recadrer la photo pour faire disparaître votre signe distinctif, cela permet quand même de signifier que cette photo n’est pas gratuite. De plus, si vous diffusez vos photos sur les réseaux sociaux avec un filigrane, cela peut participer à votre notoriété.
Les métadonnées
Plus discret, mais non moins efficace, vous pouvez protéger vos photos en les signant dans les métadonnées. Vous pouvez renseigner le crédit et le copyright dans les champs « IPTC » de l’image sur Lightroom, Bridge ou autre logiciel de post-production que vous utilisez. Remplir ces champs est une obligation pour les photographes professionnels, cela permet aux acheteurs de trouver vos photos et d’en faire l’acquisition sur des serveurs de diffusion comme PixPalace ou agencesONLine.
La désactivation du clic droit
Il est possible de désactiver le clic droit grâce à des scripts Javascript. Cette technique est très utilisée dans la protection des images numériques car elle rend plus complexe le vol de photos, mais elle n’est pas infaillible, puisqu’une capture d’écran permettra de contourner cette mesure.
Droit d’auteur photo et recours en cas de vol d’image
Pour protéger efficacement vos photos, le plus sûr est qu’elles aient fait l’objet d’un dépôt de copyright. Elles portent alors le symbole ©, avec l’année de publication et le nom du photographe.
Vous pouvez enregistrer vos photos auprès d’un organisme habilité comme Copyright France, Fidealis ou Copyright.eu en quelques clics.
Le droit d’auteur est régi la loi du 11 mars 1957 et celle du 3 juillet 1986, toutes deux inscrites dans le Code de la propriété intellectuelle. Si vous constatez que vos images ont été utilisées de manière frauduleuse, vous avez ainsi la possibilité d’agir.
Vous pouvez commencer par envoyer une facture par mail au voleur, puis, si cette action est sans suite, relancer avec une lettre d’avocat (attention ce service est payant). Vous pouvez aussi utiliser un service comme PixTrakk qui vous permet de vérifier en temps réel si une ou plusieurs de vos photos ont été utilisées de manière illégale et qui possède un service juridique qui se charge de gérer le conflit et de récupérer l’argent à votre place.
Si le vol de photos est de plus en plus courant sur internet et notamment sur les réseaux sociaux, il existe quelques techniques pour limiter le risque, mais la plus essentielle reste celle de se préconstituer une preuve qu’on est bien l’auteur de l’œuvre.