Rencontre avec Romain ZARKA de l’agence Netaltitude Photographe
Quel a été votre parcours professionnel pour arriver à votre métier aujourd’hui ?
J'ai commencé la photographie professionnelle fin 2013, après de nombreuses années comme photographe amateur : la photo et moi, c'est une longue histoire.
Assez rapidement, je me suis orienté vers la photo d'architecture et de patrimoine ainsi que la visite virtuelle à 360 degrés, qui reste une de mes spécialités à ce jour, puisque je réalise régulièrement des visites de type Google My Business.
Aujourd'hui, j'ai un champ d'activité assez polyvalent, très largement orienté vers l'entreprise, bien plus que le monde des particuliers et une autre de mes spécialités, plus récente, est la photographie culinaire. À notre manière, nous, les photographes culinaires, nous pouvons nous targuer d'avoir aidé les restaurateurs pendant les confinements et autres restrictions, périodes où la restauration en livraison a littéralement explosé.
Pour revenir aux architectes, ma spécialité en photo d'architecture, en visite virtuelle, et mon statut de pilote professionnel de drone apporte le triptyque idéal dont peut avoir besoin la profession.
Pourquoi avoir choisi ce métier, qu’est-ce qui fait que vous aimez votre métier ?
Tout d'abord, je tiens à préciser qu'il existe de très bons photographes amateurs, dont le niveau n'a rien à envier aux pros. Ce qui fait la différence avec l'amateur est surtout le fait de devoir assurer des volumes plus importants, avec des délais souvent contraignants, le tout dans le cadre d'une entreprise.
Si je rappelle ceci, c'est parce que mon professionnalisme, je l'ai acquis depuis que j'exerce en tant que pro, mais ma technique avait été construite lors de ma période antérieure en tant qu'amateur.
Ce que j'aime par-dessus tout, c’est de produire des visuels de grande qualité pour satisfaire mes clients, mes amis, et toute personne pour qui je fais des photos. Ma profession me permet d'en vivre.
Bien que je sois photographe d'entreprise, la dimension artistique n'est jamais très loin. La dimension humaine aussi. D'ailleurs ma devise est que, pour qu'un shooting soit réussi, le photographe et le client doivent s'entendre. C'est pour cela que j'essaie d'avoir, dans la mesure du possible, une conversation avant la mission.
Enfin, même si cela représente une somme de travail conséquente, il y a une liberté assez grande et ça, ça me plait beaucoup.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre métier ?
On ne va pas se mentir : les restrictions à cause de la crise sanitaire ont été un coup très dur pour la profession. Pendant une longue durée, il a été quasiment impossible de faire tout ce qui ressemble de près ou de loin à du portrait, et ça, ça a été assez dur à vivre.
Pour vous, quel est le rôle principal d’un photographe ?
Un photographe professionnel fournit des visuels qui lui sont commandés par ses clients. Au-delà de ses visuels, il doit savoir sublimer le projet, pour que ce ne soit pas de simples visuels, mais des visuels d'exception. C'est une histoire de technique, d'œil, mais pas seulement. Ça ne fonctionne que lorsque la confiance entre le photographe et le client est la meilleure possible.
À votre avis, quelle qualité ou quel talent doit-on avoir particulièrement pour exercer votre métier ?
On en revient à ce que je disais préalablement : en chaque photographe professionnel, il y avait auparavant un amateur de haut niveau.
L'amateur de haut niveau doit avoir la passion de la photo, une technique parfaite, et un œil artistique.
Pour le photographe professionnel, il faut y ajouter une très bonne organisation, une bonne gestion du stress et, très important, savoir gérer sur le long terme l'évolution de son parc matériel, ainsi que de sa chaîne numérique.
En quoi consiste votre métier ?
Cerner précisément ce qu'on attend du photographe pour pouvoir apporter toute sa technique et son savoir-faire, pour que les visuels ainsi commandés soient d'exception.
Qu’est-ce qui vous motive le plus dans votre métier ?
Je ne cacherai pas que si le visuel produit est "meilleur encore que la réalité", je sens une petite poussée d'adrénaline.
Un intérieur, un bâtiment, un plat, dont les clichés impressionnent, comme s'il s'agissait d'un univers parallèle, on peut dire que l'objectif est atteint et c'est ce qui me motive.
Pour quel projet avez-vous le plus de souvenirs ?
Pour le château de Méréville, dans l'Essonne, propriété du Conseil Général, qui est dans un état assez délabré et candidat au Loto du Patrimoine.
Bien qu'il soit en piteux état, il reste un édifice très vénérable et contribuer, à mon modeste niveau, à essayer de le sauver est un de mes moments les plus forts.
Quelle est votre ville préférée ?
Joker! J'aime de plus en plus les villes de province. Peut-être Limoges, mais je n'y ai jamais vécu.
Si vous deviez faire un autoportrait, à quoi ressemblerait-il ?
Un photographe libre et très technique, qui aime tout ce qui est beau et les grands espaces.
Où trouvez-vous votre inspiration ?
Vaste débat. Tout d'abord je dirais qu'un de mes mentors est Willy Ronis, un des principaux représentants de l'école française de photographie de l'après-guerre. J'ai écouté de nombreuses heures d'interviews, dont beaucoup n'ont ,à ce jour, jamais été diffusées. J'ai beaucoup appris de ces écoutes, puis, je me suis évertué à reproduire cette démarche sur mes séances photos.
J'ai ensuite développé mon style personnel en tirant mon inspiration de divers voyages que j'ai pu réaliser.
Comment définissez-vous la relation entre un photographe et son client ?
C'est la clé de la réussite. Le photographe et le client doivent se faire confiance mutuellement. Il m'est arrivé de devoir le rappeler à une cliente agente immobilière, qui a certainement dû avoir des déconvenues avec de précédents photographes. Ça peut être pris par certains pour un trait de caractère un peu fort, mais j'assume : sans confiance, pas de bon shooting possible. Et si pas de bon shooting possible, pas de satisfaction client possible, et donc autant ne pas y aller.
Voilà pourquoi j'aime bien discuter avec mes clients de leurs attentes, et de la manière dont ils souhaitent leurs visuels (car même si mes clients me font confiance, quelque part c'est surtout les visuels finaux qui les intéressent et j'en ai bien conscience!).
Quelles sont vos spécialités dans votre domaine ?
J'ai plusieurs spécialités. Disons la photo d'architecture mais prise au sens très large: archi, immo, patrimoine. Mais aussi la visite virtuelle qui peut compléter à merveille la photo d'architecture. Enfin, la photo aérienne par drone, qui est aussi un complément très appréciable. Mais quelque part, tout ça tourne autour de la photo d'architecture.
Sur un registre très différent, je suis aussi spécialisé en photo culinaire.
Votre application mobile préférée en ce moment ?
Si je devais donner un app mobile je dirais SkySafari, qui permet de trouver les constellations dans le ciel. Ça me permet de rêver un peu.
Un petit message que vous souhaitez envoyer à vos futurs clients ?
N'hésitez pas à me contacter pour discuter de vos besoins, ça n'engage à rien ! Et puis c'est comme ça que la confiance se construit entre le photographe et le client.
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